Conférence - Débat : Derrière la tragédie de Mayotte : L’incroyable et extraordinaire Révolution anjouanaise de 1997.
Derrière la tragédie de Mayotte : L’incroyable et extraordinaire Révolution anjouanaise de 1997. Pourquoi médias, politiques et intellectuels n’en parlent jamais et occultent l’Histoire ?
par Alexandre Gerbi
Vous avez sans doute entendu parler de Mayotte. Depuis quelques années, cette petite île française de l’océan Indien défraye régulièrement la chronique. Entre ouragan dévastateur, désastre sanitaire, misère galopante et « submersion » migratoire, selon l’expression du Premier ministre François Bayrou.
Mais avez-vous déjà entendu parler de la Révolution anjouanaise ? Probablement pas…
Les grands médias, journaux, magazines, télés, radios, consacrent des pages ou des heures entières à Mayotte (divers exemples ici, ici, ici, ici ou là). Mais ils font systématiquement l’impasse sur la Révolution anjouanaise. Or cet événement historique capital, survenu durant l’été 1997, il y a une trentaine d’années, est indispensable pour décrypter la tragédie de Mayotte.
Autrement dit, ignorer la Révolution anjouanaise de 1997, c’est se vouer à ne rien comprendre à la situation dramatique que connaît actuellement le 101e département français…
Alors, pourquoi les médias, dans le sillage du gouvernement et de la classe politique, dissimulent ils aux Français cette page cruciale de l’Histoire ? Comment expliquer cette occultation permanente et absolue d’un événement, de surcroît inouï (en général, la presse se veut friande d’extraordinaire, d’incroyable et de scoops), qui concerne directement la France ? Que cache donc cette loi du silence scrupuleusement observée par tous, suivant une logique proprement orwellienne ? Pourquoi maintenir ainsi tout un peuple dans l’ignorance, c’est-à-dire dans l’illusion, quitte à piétiner la Charte du Journaliste ? Pourquoi entretenir les électrices et les électeurs dans une histoire, au fond, fictive, puisqu’elle efface des mémoires l’un de ses événements majeurs : la Révolution anjouanaise de 1997 ?
La réponse, c’est simplement que les enjeux de ces questions sont immenses. Ils dépassent le seul cas de Mayotte et d’Anjouan, pour embrasser la crise profonde qui mine la France entière et a engagé la moitié d’un continent, l’Afrique. Depuis au moins trois quarts de siècles…
Le 29 avril au Macareux, Alexandre Gerbi reviendra sur cette extraordinaire page historique que fut la Révolution anjouanaise de 1997. D’emblée, elle vous paraîtra sans doute invraisemblable voire insensée, et pour tout dire incroyable. Mais en analysant ses logiques, ses ressorts idéologiques, défiant les tabous, les non-dits, les névroses… se dégageront finalement les causes profondes… et un espoir en forme d’étonnantes perspectives d’avenir…
Une conférence qui risque de vous donner le vertige. Et de changer définitivement votre vision de la France, de l’Afrique et, peut-être, du cheminement du monde…
Conférence interdite aux autruches ! Car on ne le dira jamais assez : il ne faut pas confondre les autruches et les macareux…
Ancien journaliste, ancien professeur au lycée Lyautey de Casablanca (Maroc), Alexandre Gerbi est aussi l’auteur d’ouvrages historiques qui ont profondément renouvelé la lecture de la décolonisation. Notamment Histoire occultée de la décolonisation franco-africaine, Imposture, refoulements et névroses (L’Harmattan, 2006), La République inversée, affaire algérienne et démantèlement franco-africain (1958-1962) (avec Raphaël Tribeca, L’Harmattan, 2011), Histoire inavouable de la Ve République, de la Révolution inversée au désastre contemporain (L’Harmattan, 2015), Le Cinquième Saut ou Le Livre blanc de Charles de Gaulle, Chronique d’une Résurrection (Le Plaqueminier, 2019). Membre cofondateur du Club Novation Franco-Africaine (fondé en 2007) et animateur du blog Fusionnisme, il propose une relecture à contre-courant de la décolonisation franco-africaine et des crises identitaire, économique et sociale qui minent la France contemporaine.
Alexandre Gerbi est aussi peintre. Ses tableaux sont actuellement exposés au Macareux. En mai, également au Macareux, il chantera Brassens, accompagné par Mauricio Garay à la guitare. Il consacrera, toujours au Macareux, une autre soirée à la poésie française, de Villon à Apollinaire en passant par Hugo, Baudelaire ou Rimbaud. Il est aussi l’auteur du western cassoulet Le Toton de Welching Gulch ou L’Extraordinaire histoire de Marcellineau d’Anjoulx (Le Plaqueminier, 2022) et de la comédie métaphysique Les Divagations Spirituelles, créée à l’Institut français de Casablanca en 1997 et présentée au théâtre Sidi Belyout de Casablanca en 1998.
Informations pratiques :
Tarifs : consommation au bar et/ou restaurant obligatoire
Horaires : ouverture pour boire un verre et dîner de 18h30 à 23h00 - Conférence - débat à 20h00.
Venue
LE MACAREUX
15 Rue du Croissant75002 Paris